Son histoire

En 1234 : D'après Dom Noël, de Charleville, bénédictin, auteur de notices historiques sur les cantons de Charleville, Renwez, etc... Le nom "Nouzon" apparaît pour la première fois dans un texte, par laquelle Jean d'Aspe, évêque de Liège donna en fief à Hugues IV, comte de Rethel, qui se reconnut son homme lige, ce qu'il possédait sur le territoire actuel de Nouzon sur la rive droite de la Meuse : il est donc raisonnable de penser que la ville fut fondée dans la deuxième moitié du 12ème siècle. Nouzon dut alors son origine aux chanoines de la collégiale ou abbaye de Braux.

En 1291 : Jeanne, fille de Hugue IV de Rethel (1273-1290), épousa Louis Ier de Flandre (1290-1322), fils aîné de Robert III, comte de Flandre.

En 1305 : Louis Ier achète à Catherine de Morchamps ses revenus de Nozon de les Braux pour 240 livres.

Vers 1350 : Le village de Nouzon fut érigé en communauté civile ; mais situé près de la frontière, il subit ensuite une période de calamités.

En 1369 : Marguerite, fille de Louis de Male ou Louis de Rethel, épouse Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, fils de Jean le Bon, et lui apporte en dot la châtellerie de Château-Regnault (1383-1404). La famille de Philippe le Hardi est alliée des anglais jusque en 1435, ce qui attire sur le pays, sur Nouzon les misères de la guerre de Cent Ans: Nouzon fut brûlé, au moins en partie et les biens y perdirent toute valeur. Mais Charles (1415-1464), fils de Philippe, contribua beaucoup à la réconciliation du Roi Charles VII avec la Bourgogne.

En 1455 : Elisabeth de Bourgogne, fille de Jean II, petite fille de Philippe le Bon, se marie avec Jean de Clèves et de Brabant : ce prince prenait la qualité de seigneur, souverain de Château-Regnault, avec droit de monnayage, de haute, moyenne et basse justice.

En 1506 : Nouzon fut dépeuplé par la peste et la famine.

En 1521 : Il fut pillé pendant le siège de Mézières par les impériaux de Charles Quint.

En 1537 : Nouzon fut brûlé, en même temps que Braux par Antoine de Louvain, alors seigneur de Rognac et plus tard de Linchamps.

En 1554 : A peine rétabli, il fut saccagé et brûlé, ainsi que les villages en aval par les Espagnols de Philippe II, venus de Namur, et une inondations de la Meuse acheva la ruine. Il se releva de nouveau et put figurer en 1575 à l'assemblée de Château Regnault.

En 1568 : Catherine de Clèves épouse Henri de Lorraine, le balafré, duc de Guise assassiné à Blois en 1588, et lui donne les terres souveraines de Château Regnault donc Nouzon. Il exigea des chanoines de Braux de nombreuses concessions lucratives : en 1572, ils furent obligés de lui abandonner le moulin banal de Nouzon, situé près du confluent de la Goutelle et de la Meuse.

En 1573 : Henri de Guise fit construire sur le Goutelle une forge pour traiter d'abord le minerai de fer de ses terres au charbon de bois de ses forêts.

En 1575 : Henri abandonna à la communauté de Nouzon la propriété des trois quart de la forêt située sur son territoire, moyennant la moitié du prix de vente des écorces et la cession du quart des aisances communes.

En 1585 : Henri remis aux manants de Nouzon le droit d'aubaine en échange d'une partie de leurs bois. D'ailleurs, les Nouzonnais avaient déjà cédé des bois des Hamillons à la ville de Mézières pour que celle-ci leur donne asile en temps de guerre ; mais ils ne tinrent pas scrupuleusement leurs engagements et il en résulta des contestations en justice.

En 1605 : Marguerite de Lorraine, fille du duc Henri de Guise et de Catherine de Clève, épousa François de Bourbon, prince de Conti

Le 10 mars 1629 : Marguerite vendit au roi Louis XIII ses terres souveraines de Château-Regnault, comprenant les anciens domaines du chapitre de Braux, les conquêtes et usurpations, soit vingt sept bourgs et villages, entre autres Nouzon. Nouzon devient français, il fut plus tranquille après sa réunion à la France et grandit peu à peu, le roi s'étant engagé à respecter les droits et les coutumes de ses nouveaux sujets.

En 1650 : Maître Coulon, maître de forges, propriétaire de la forge de Nouzon, loue pour 9 ans les coupes de bois du Rethelois, ce qui donne une idée de l'importance de cet établissement. En 1657, le même loue à Herman, de Charleville, le fourneau et le cours d'eau de l'étang, pour établir une foulerie de drap.

En 1659 : Une ordonnance royale ayant aboli une partie des droits des habitants dans les bois pour réprimer les abus qui y étaient commis. Louis XIV dut les rétablir en 1672, à cause de la misère causée par leur suppression et par les guerres de Trente ans et de la Fronde. Les malheurs de la fin du règne de Louis XIV, guerres désastreuses, froid de 1709, mauvaises récoltes de 1709 et 1710, amenèrent la famine et la dépopulation.

En 1688 : Ouverture d'une annexe importante de la manufacture d'armes de Charleville à Nouzon (il subsiste encore aujourd'hui une tour hoctogonale)

En 1769 : Les habitants adressèrent une supplique au Roi pour qu'il les aide à reconstruire l'église et le presbytère. Les travaux furent exécutés pendant les années suivantes, et la nouvelle église, celle d'aujourd'hui, fut bénite et complètement achevée en 1777.

En 1789 : Nouzon fit d'abord partie du canton de Neufmanil, puis de celui de Gespunsart, enfin celui de Charleville.

En 1836 : Disparition de la fabrication des armes.

C'est vers le milieu du 19e avec l'apparition du chemin de fer, de la machine à vapeur que Nouzon devint la cité noire, emplie de flots de fumée, d'où son surnom de «Creusot Ardennais». On produit surtout des ferrures de bâtiments et de wagons, au cours de longues journées.

De là le choix de sa devise «omnia e labore» tout par le labeur. Apparut une importante classe ouvrière qui va découvrir le syndicalisme et le socialisme grâce et surtout à Jean-Baptiste Clément, un homme cher aux Nouzonnais qui sont les seuls à lui avoir élevé un buste, et qui fredonnent encore «le temps des Cerises».

Le 10 juin 1893 : Inauguration de l'hôtel de ville, incendié en 1914, détruit en 1940.

En 1901 : Nouzon comptait 7 795 habitants ; c'était la quatrième ville du département, la première de la Vallée, devant Revin et Givet.

Le 24 octobre 1921 : La poste en avait assez. De mauvaises lectures d'écritures parfois difficiles faisaient qu'elle confondait sans cesse Mouzon et Nouzon. Il fallait faire quelque chose, et la solution fut radicale: on décida de changer le nom de Nouzon - arguant que Mouzon avait un passé plus ancien et plus important. Après de nombreuses propositions le nom de Nouzonville fut retenu.

C'est ainsi que Nouzon devient Nouzonville.

Le 31 décembre 2004 : Naissance de la Communauté d'Agglomération de Charleville-Mézières. Celle-ci regroupe 8 communes dont Nouzonville.

Mandat Maire
1897 – 1901 GRISARD
1901 – 1914 Célestin LEGER
1914 – 1915 MAILFAIT
1915 – 1919 Commission Municipale : Président Mr CREPEL
1919 – 1919 MAILFAIT
1919 – 1935 Omer DELAVAL
Mai 1935 – Septembre 1939 Pierre LAREPPE
1939 – 1944 Commission Municipale
Octobre 1944 – Mai 1953 Pierre LAREPPE
Mai 1953 – septembre 1973 André STEVENIN
Septembre 1973 – février 1978 Roger MAILLARD
Avril 1978 – Mars 1983 Maurice ALBERT
1983 – 1993 André FUZELIER
1993 – 2008 Guy ISTACE
2008 – 2014 Jean-Marcel CAMUS
2014 (Mandat en cours) Florian LECOULTRE

L'église Sainte Marguerite, édifice de la fin du XVIIIème siècle et son chœur restauré

Le buste de Jean-Baptiste Clément

L'Hôtel de Ville

Le monument aux morts

Les maisons de maître du 19e et début du 20e siècle

Le château Lepault

 

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